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samedi 1 juillet 2017

Vivacité#28 frAGILITÉ


Je me suis soudain rappelé ce qu'avait développé l'ami Grégoire, qui signe cette saison les visuels de ce chouette festival Sottevillais dédié comme chacun sait aux arts de la rue, FRAGILE évoque autant ce qui doit être manipulé avec précaution que ce qui virevolte, cabriole et retombe sur ses pattes...(voir Les Belles Choses)
Ce festival en plein air est donc lié aux conditions climatiques et je dois dire que jusqu'à 18h30 celles-ci étaient pour le moins tempétueuses...les rues devinrent des ruisseaux de montagne & sur les tréteaux de jeu, recouverts de bâches noires, de vrais piscines s'y formèrent.
Pour le lancement du festival à 19h, les cieux furent cléments et c'est sous le soleil qu'à 20h nous assistions au dernier spectacle de la Cie les Urbaindigènes (très bon souvenir de leur précédente venue) Une sorte de reconstitution criminaliste, anachronique et romanesque exécutée (si je puis dire) par 4 comédiens-acrobates, une comédienne narratrice et un régisseur mobile puisque une portion de rue est littéralement leur "parcours" de jeu. A quelques minutes de la fin, après avoir fait (comme quoi) des pieds et des mains sur le mobilier urbain, les bâtiments et même un véhicule en mouvement...l'un des comédiens se fait piéger le pied dans un décor (immense tiroir métallique praticable)
A 2' de la fin du téléchargement & de l'accident...
Il fut suspendu par la cheville coincée telle une poupée de chiffon (nous en avions vu dans la première partie, simulant des défenestrations) Dans le public nous étions soit horrifié de la scène soit hilare de cette nouvelle trouvaille...Le comédien sans doute sonné par un choc à la tête qui saignait restait pantelant, FRAGILE, avant que l'équipe réalise et vienne à son secours puis mettre fin au spectacle...L'image reste encore en moi et m'a fortement impressionné...permettez moi de rendre hommage à tous ces artistes, techniciens, et autres qui prennent des risques pour que l'illusion d'une réalité se rejoue, qu'une vision rêvée s'incarne...ça passe ou ça casse.